#Marchand errant
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lilymelancholie · 1 year ago
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Lies of P
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strechanadi · 2 years ago
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Le Chant du compagnon errant 
photo: Yonathan Kellerman
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corydon8 · 1 year ago
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PÉTRONE
ROMANCIER
Il naquit en des jours où des baladins vêtus de robes vertes faisaient passer de jeunes porcs dressés à travers des cercles de feu, où des portiers barbus, à tunique cerise, écossaient des pois dans un plat d’argent, devant les mosaïques galantes à l’entrée des villas, où les affranchis, pleins de sesterces, briguaient dans les villes de province les fonctions municipales, où des récitateurs chantaient au dessert des poèmes épiques, où le langage était tout farci de mots d’ergastule et de redondances enflées venues d’Asie.
Son enfance passa entre de telles élégances. Il ne remettait point deux fois une laine de Tyr. On faisait balayer l’argenterie tombée dans l’atrium avec les ordures. Les repas étaient composés de choses délicates et inattendues, et les cuisiniers variaient sans cesse l’architecture des victuailles. Il ne fallait point s’étonner, en ouvrant un œuf, d’y trouver un bec-figue, ni craindre de trancher une statuette imitée de Praxitèle et sculptée dans du foie gras. Le gypse qui scellait les amphores était diligemment doré. Des petites boîtes d’ivoire indien renfermaient des parfums ardents destinés aux convives. Les aiguières étaient percées de diverses façons et remplies d’eaux colorées qui surprenaient en jaillissant. Toutes les verreries figuraient des monstruosités irisées. En saisissant certaines urnes, les anses se rompaient sous les doigts et les flancs s’épanouissaient pour laisser tomber des fleurs artificiellement peintes. Des oiseaux d’Afrique aux joues écarlates caquetaient dans des cages d’or. Derrière des grillages incrustés, aux riches parois des murailles, hurlaient beaucoup de singes d’Egypte qui avaient des faces de chien. Dans des réceptacles précieux rampaient des bêtes minces qui avaient de souples écailles rutilantes et des yeux rayonnés d’azur.
Ainsi Pétrone vécut mollement, pensant que l’air même qu’il aspirait fût parfumé pour son usage. Quand il fut parvenu à l’adolescence, après avoir enfermé sa première barbe dans un coffret orné, il commença de regarder autour de lui. Un esclave du nom de Syrus, qui avait servi dans l’arène, lui montra les choses inconnues. Pétrone était petit, noir, et louchait d’un œil. Il n’était point de race noble. Il avait des mains d’artisan et un esprit cultivé. De là vint qu’il prit plaisir à façonner les paroles et à les inscrire. Elles ne ressemblèrent à rien de ce que les poètes anciens avaient imaginé. Car elles s’efforçaient d’imiter tout ce qui entourait Pétrone. Et ce ne fut que plus tard qu’il eut la fâcheuse ambition de composer des vers.
Il connut donc des gladiateurs barbares et des hâbleurs de carrefour, des hommes aux regards obliques qui semblent épier les légumes et décrochent les pièces de viande, des enfants frisés que promenaient des sénateurs, de vieux babillards qui discouraient des affaires de la cité aux coins des rues, des valets lascifs et des filles parvenues, des marchandes de fruits et des patrons d’auberges, des poètes minables et des servantes friponnes, des prêtresses interlopes et des soldats errants. Il tenait sur eux son œil louche et saisissait exactement leurs manières et leurs intrigues. Syrus le conduisit dans les bains d’esclaves, les cellules de prostituées et les réduits souterrains où les figurants de cirque s’exerçaient avec leurs épées de bois. Aux portes de la ville, entre les tombes, il lui raconta les histoires des hommes qui changent de peau, que les noirs, les Syriens, les taverniers et les soldats gardiens des croix de supplice se repassaient de bouche en bouche.
Vers la trentième année, Pétrone, avide de cette liberté diverse, commença d’écrire l’histoire d’esclaves errants et débauchés. Il reconnut leurs mœurs parmi les transformations du luxe ; il reconnut leurs idées et leur langage parmi les conversations polies des festins. Seul, devant son parchemin, appuyé sur une table odorante en bois de cèdre, il dessina à la pointe de son calame les aventures d’une populace ignorée. À la lumière de ses hautes fenêtres, sous les peintures des lambris, il s’imagina les torches fumeuses des hôtelleries, et de ridicules combats nocturnes, des moulinets de candélabres de bois, des serrures forcées à coups de hache par des esclaves de justice, des sangles grasses parcourues de punaises, et des objurgations de procurateurs d’îlot au milieu d’attroupements de pauvres gens vêtus de rideaux déchirés et de torchons sales.
On dit que lorsqu’il eut achevé les seize livres de son invention, il fit venir Syrus pour les lui lire, et que l’esclave riait et criait à haute voix en frappant dans ses mains. Dans ce moment, ils formèrent le projet de mettre à exécution les aventures composées par Pétrone. Tacite rapporte faussement qu’il fut arbitre des élégances à la cour de Néron, et que Tigellin, jaloux, lui fit envoyer l’ordre de mort. Pétrone ne s’évanouit pas délicatement dans une baignoire de marbre, en murmurant de petits vers lascifs. Il s’enfuit avec Syrus et termina sa vie en parcourant les routes.
L’apparence qu’il avait lui rendit son déguisement facile. Syrus et Pétrone portèrent tour à tour le petit sac de cuir qui contenait leurs hardes et leurs deniers. Ils couchèrent en plein air, près des tertres de croix. Ils virent luire tristement dans la nuit les petites lampes des monuments funèbres. Ils mangèrent du pain aigre et des olives amollies. On ne sait pas s’ils volèrent. Ils furent magiciens ambulants, charlatans de campagne, et compagnons de soldats vagabonds. Pétrone désapprit entièrement l’art d’écrire, sitôt qu’il vécut de la vie qu’il avait imaginée. Ils eurent de jeunes amis traîtres, qu’ils aimèrent, et qui les quittèrent aux portes des municipes en leur prenant jusqu’à leur dernier as. Ils firent toutes les débauches avec des gladiateurs évadés. Ils furent barbiers et garçons d’étuves. Pendant plusieurs mois, ils vécurent de pains funéraires qu’ils dérobaient dans les sépulcres. Pétrone terrifiait les voyageurs par son œil terne et sa noirceur qui paraissait malicieuse. Il disparut un soir. Syrus pensa le retrouver dans une cellule crasseuse où ils avaient connu une fille à chevelure emmêlée. Mais un grassateur ivre lui avait enfoncé une large lame dans le cou, tandis qu’ils gisaient ensemble, en rase campagne, sur les dalles d’un caveau abandonné.
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christophe76460 · 2 years ago
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LES VAUDOIS
L’Église évangélique vaudoise (en italien Chiesa Evangelica Valdese) est la principale église de tradition réformée du protestantisme italien. Depuis 1975, elle intègre au sein d'une organisation commune L’Église évangélique vaudoise - Union des églises méthodistes et vaudoises (en Italien Chiesa evangelica valdese - unione delle chiese valdesi), les églises Italiennes de tradition Vaudoise.
L’Église évangélique vaudoise assume l'héritage de la prédication de Vaudès (aussi connu sous le nom de Pierre Valdo ou Pierre Valdès). On parle également de valdéisme ou de Mouvement vaudois. Plus ancienne , elle est présente principalement en Italie, dans les Vallées vaudoises du Piémont , avec des antennes en Amérique du Sud. Elle est adhérente de l'Alliance réformée mondiale et de la Conférence des Églises protestantes des pays latins d'Europe.
Le véritable nom des Églises vaudoises, celui qu'elles se donnent elles-mêmes en Piémont, est la Table vaudoise qui affirme désormais être apparue avec les disciples de Pierre Valdo, ou Vaudès, dans les années 1170 dans la paroisse Saint-Nizier de Lyon. Il a existé pendant plusieurs siècles une polémique sur l'origine de l'Église vaudoise, les sources vaudoises anciennes ayant toujours déclaré que cette Église était présente dans les vallées du Piémont bien avant la naissance de Pierre Valdo. Le prénom de ce dernier est incertain : un document atteste seulement l'initiale. Certains l'ont traduit par Petrus, c'est-à-dire Pierre. Aujourd'hui, il existe une rue portant son nom (rue Pierre-Valdo) dans le 5e arrondissement de Lyon. Le nom ne fait donc pas référence au canton de Vaud (Suisse), et l'Église évangélique vaudoise ne doit pas être confondue avec l'Église évangélique réformée du canton de Vaud.
Pierre Valdès était un riche marchand de la ville. Vers 1170, il écouta un passage de la vie de saint Alexis narrée par un troubadour. Ce récit lui fit éprouver le désir de vivre plus près du Christ, de suivre nu le Christ nu. Il légua ses biens à sa femme pour suivre l'idéal de pauvreté apostolique, c'est-à-dire imiter la vie des apôtres. Il plaça ses filles à l'abbaye de Fontevraud, fondée par Robert d'Arbrissel. Il se fit traduire des passages choisis de la Bible du latin en langue vulgaire et provinciale.
Il commença à prêcher dans les rues de Lyon, sans permission des autorités ecclésiastiques. Seuls les prêtres et les clercs, en effet, étaient autorisés à le faire. L'église catholique toléra dans un premier temps la présence de Valdès et de ses disciples, à condition qu'ils ne prêchassent plus. Mais, ayant bravé cet interdit, ces derniers furent chassés de Lyon par l'archevêque, Jean Belles-mains. Ils constituèrent dès lors les premiers vaudois, qui se nommaient eux-mêmes « pauvres de Lyon ».
Après avoir été chassés de Lyon, Valdès et ses disciples vécurent comme ouvriers agricoles, vivant de l'aumône et errant de village en village. Le « mouvement » vaudois fit rapidement des émules dans d'autres régions du sud de la France et en Italie du Nord puis, plus tard durant le Moyen Âge, en Bohême. Une partie des vaudois du Piémont italien émigrèrent à la fin du XVe siècle en Provence, où ils s'établirent en une communauté nommée vaudois du Luberon, dans une vingtaine de villages du Luberon.
Il semble que les premiers vaudois n'aient jamais vraiment voulu rompre avec l'Église, même si Rome les accusait d'hérésie par leur non-respect des consignes ecclésiastiques. Les vaudois considéraient qu'ils faisaient toujours partie de l'Église catholique mais qu'ils en étaient la pars benigna, et Rome la pars maligna rongée par les péchés. En 1184, le concile de Vérone excommunia les Pauvres de Lyon.
Pierre Valdès lui-même rejetait le catharisme (la croisade des Albigeois (1209-1229) date de cette époque). Il serait mort vers 1206 alors que lui et son mouvement étaient proches d'une réconciliation avec l’Église.
Les vaudois sont définitivement déclarés hérétiques par le quatrième concile du Latran en 1215.
L'idéal vaudois de pauvreté inspira en Italie du Nord bon nombre de mouvements radicaux déclarés hérétiques : à la fin du XIIIe siècle les Apostoliques de Gherardo Segarelli ; au XVIe siècle les spirituels radicaux de l'ordre des frères mineurs fraticelles et les dolciniens10.
Vers la même époque apparut l'ordre des frères mineurs, fondé en 1209 par saint François d'Assise, fils d'un riche marchand de cette ville d'Italie centrale, par réaction contre la puissance grandissante de l'argent dans la société ecclésiastique et laïque. À l'origine, les franciscains ne devaient pas posséder de biens ; ils vivaient de leur travail ou d'aumônes et prêchaient dans les villes. Contrairement aux vaudois, ils avaient obtenu l'autorisation de prêcher, puisque François et ses disciples se montrèrent toujours respectueux des consignes du clergé. Ce qui montre que le rejet des vaudois par l'Église ne venait pas à l'origine de l'idéal de pauvreté, mais bien du fait de prôner le sacerdoce universel (droit de prêcher pour tous y compris les femmes).
Persécutés en Italie du Nord, les vaudois furent poussés vers les vallées alpines d'Italie, de Suse à la Ligurie. Ils s'y sédentarisèrent, résistant à l'Inquisition par une pratique discrète de leur foi. Une partie d'entre eux fut cependant massacrée lors de la croisade contre les vaudois de 1488.
Entre 1460 et 1560, au moins 1 400 familles, soit environ 6 000 personnes venues des diocèses alpins de Turin et d'Embrun sont venues s'installer dans la région du Luberon, selon l'historien Gabriel Audisio. Les deux-tiers d'entre eux sont arrivés entre 1490 et 1520, ce qui permet de faire face à la chute de 60 % de la population à la fin de la guerre de Cent Ans, grâce à onze « contrats d'habitations » concernant treize villages du Luberon.
Vaudois du Luberon (1399), Massacre de Mérindol (1545, 3000 morts, 670 envoyés aux galères)
Gabriel Audisio estime que le mouvement vaudois prit fin en 1532 lorsqu'au synode de Chanforan, une partie des vaudois choisit d'adhérer à la Réforme protestante. Sous l'impulsion de Guillaume Farel, ils décidèrent de faire traduire la Bible en français. Ils choisirent comme traducteur un cousin de Jean Calvin, Pierre Robert Olivétan, et lui fournirent les fonds nécessaires à ce travail ; la Bible d'Olivétan fut publiée en 1535.
La période de répression la plus sanglante eut lieu lors des Pâques vaudoises de 1655, dans les vallées du Piémont italien, ce qui obligea plus de 300 femmes vaudoises à venir se réfugier de l'autre côté de la frontière, dans le Queyras français, à Molines.
En 1686, sous la pression du roi de France Louis XIV, le duc de Savoie persécuta les vaudois des vallées alpines, qui se réfugièrent d'abord à Genève, comme des milliers de huguenots, puis furent répartis en Suisse, dans les possessions de Berne, en Allemagne, plusieurs centaines partant aussi en Hollande, en Angleterre, en Afrique du Sud et dans le Nouveau-Monde.
Après la Glorieuse Révolution anglaise de 1688, menée par une armée anglo-hollandaise composée à 20 % de huguenots, les rapports de force militaire changent en Europe. Le duc de Savoie Victor-Amédée II leur accorda alors un édit de tolérance et les vaudois furent autorisés en 1689 à faire leur « Glorieuse Rentrée » jusqu'à leurs vallées par un périple de 200 kilomètres, plein sud, le long des crêtes montagneuses.
En 1848, le roi Charles-Albert octroya à ses sujets non-catholiques (juifs et protestants) une lettre patente par laquelle il leur donnait la permission de suivre des études supérieures et de pratiquer des professions libérales (médecin, avocat, etc.).
En 1853 est inauguré le temple vaudois de Turin, en 1861 le premier temple vaudois à Livourne, en 1881 le temple vaudois de Milan, en 1884 le temple vaudois de la via Quattro Novembre à Rome. En 1914 est inaugurée le temple vaudois de la piazza Cavour, à Rome, et sa faculté de théologie.
Dans la deuxième moitié du XXe siècle, sous l'impulsion du pasteur Tullio Vinay, deux œuvres importantes sont créées, qui viennent considérablement renouveler le témoignage et l’action sociale de l’Église vaudoise : le centre Agape à Prali, dans les vallées vaudoises, lieu de rencontres internationales ouvert à la réflexion sur des thèmes religieux, politiques et sociaux, et le Centre de service chrétien de Riesi en Sicile, centre communautaire destiné à améliorer les conditions sociales mais aussi à limiter l'influence de la Mafia dans cette ville.
La Table vaudoise compte en tout environ 30 000 fidèles, en France dans quelques vallées alpines et, principalement, dans le Nord de l'Italie, essentiellement dans le Piémont. La Table vaudoise compte également quelques communautés en Amérique latine (Uruguay, Argentine). Les vaudois comptent en totalité 45 000 fidèles en 2013.
À l'origine, il y avait surtout la volonté de maintenir la doctrine évangélique face aux dérives supposées de la papauté, en particulier la promotion de la « pauvreté évangélique » face au luxe du clergé. Par la suite, la doctrine des vaudois se précisa lors de colloques (Laus - 1526, Chanforan -1532) ; la base étant la connaissance de l'Évangile, de l'Ancien et du Nouveau Testament.
Les aspects principaux sont :
- L'Écriture est la seule règle de la foi et des cœurs.
- Il est bon que le culte soit fait en langue populaire et que chacun use de la Bible.
- La foi est un don de Dieu.
- La messe du culte romain ne vaut rien.
- Les indulgences ne valent rien. Le purgatoire est une fable.
- Tout ce que l'on fait pour le salut des morts est inutile.
- Jésus est le seul intercesseur. La vénération des saints est une idolâtrie.
- Le clergé romain ayant perverti la doctrine et les sacrements des apôtres, et n'imitant pas leur exemple, n'a aucune autorité.
- Le baptême n'est qu'un signe de régénération. Celle-ci n'aura réellement lieu que lorsque l'enfant aura une foi véritable. Les seuls sacrements reconnus sont le baptême et la sainte Cène.
La doctrine des vaudois est résumée dans un ancien poème en occitan : La Nòbla Leiçon (La Noble Leçon du XIIe siècle).
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manieresdedire · 5 years ago
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C'est beau une ville, une vraie
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Une ville devrait assurer une certaine permanence à nos représentations. Sinon qu'est-elle donc ?
Un lieu de passages ? Un mirage sous le soleil ? Un point de ralliement saisonnier ? Une somme d'artifices ?
Une ville, c'est le jour et la nuit, l'été, l'automne, l'hiver et le printemps. Du monde tout le temps. Au moins, une salle de cinéma, un théâtre, une usine ou un atelier, une librairie, une petite antenne de “Grande Distribution”, une boulangerie, une poissonnerie et une boucherie-charcuterie, deux bars, trois restaurants ouverts toute l'année, un parc public paysagé et des enfants qui s'y amusent, un graffiti géant appliqué à la chaux ou de couleur noire, sur un mur, comme “On est amoureux, mais de qui ?” ou “L'intelligence au pouvoir !”, ou encore “Vivent les gens !”… Forcément une église mais pas plus, un chantier en cours, une école, une médiathèque, un chat errant, un vieux chien étique qui se traîne, un homme barbu en haillons nauséabonds faisant l’aumône, un bébé qui pleure, des adolescents qui chahutent, des amoureux qui oublient le monde autour d'eux, des trous mal réparés dans une chaussée, un service diligent de ramassage des ordures visibles…
C'est une population qui y vit, la fait vivre, l'emplit, y travaille et s'y repose comme elle peut, y fait son marché, ses emplettes, se balade, prend des verres, s'y donne rendez-vous, fait un peu de bruit, pollue, lutte contre la pollution, vote, célèbre tout, ses morts, les victoires sportives des équipes de ses cœurs, conteste, proteste, revendique, accomplit des actes de solidarité, commet des incivilités, fait preuve de sottise, de clairvoyance, divisée, faisant front, lâche, ignare, érudite…
Les cités balnéaires seraient-elles des fausses villes ? Pleines, de mai à octobre, leurs activités y sont surtout marchandes et les consommateurs estivaux qui déambulent y sont sans racines, dans un temps de parenthèses. Quand les touristes, les badauds, les étrangers, les pickpockets, les ont désertées, ses campings, ses hôtels se sont vidés, deviennent-elles alors des villes comme les autres ?
Il faudrait que leurs populations résiduelles et autochtones, se les réapproprient, ne plient pas bagages, ne ferment pas boutiques ni ne retournent alentour, dans les villages des origines  Ni ne laissent ses immeubles vides, en indivision, se dégrader. Que les bateaux abandonnés des mois durant et même plus, dans le port appartiennent à de vrais marins de la pêche, du transport ou du sport et même de la balade et qu'ils ne jouent pas les ventouses de parking à l'instar des autos en panne des pauvres qui finissent en fumée (au fait, pourquoi les bateaux ne brûlent-ils pas comme elles ?).
Dans les vraies villes, les jeunes gens peuvent acheter leur logement à un prix raisonnable, dans les vraies villes, la nuit tombée, en hiver, les maisons, les immeubles sont éclairés. Par les fenêtres entr’ouvertes ou mal conçues, s'échappent des notes issues d'un piano, d'une guitare, d'une contrebasse, d'une radio, les bruits d'une télévision, les mots méchants, violents et imbéciles d’une dispute et les cris d’un enfant… Et si tout n'est pas bon à entendre, ressentir, voir, deviner, que la ville vive, vivifie.
Malgré tout, il faut aimer - un peu - ce dépouillement de basse saison qui dessille quand soleil et chaleur sont à marée basse, et dit, en négatif, ce qui fait de nous des citadins satisfaits ou les visiteurs bienveillants des villes authentiques. Le factice peut plaire quelques jours durant - pas davantage et en moyenne - : vie en plein air, spectacle et concerts de rues, mélanges des gens, dépaysement, désaccoutumances, insouciance, transgressions horaires, alimentaires, vestimentaires, parfois pour le meilleur (quand le pire est la règle).
Les fausses villes feraient aimer les vraies, les vraies, oublier les fausses ?
Les fausses, il n’y en a jamais eu, sauf en carton.
Les cités balnéaires sont seulement différentes, avec des respirations saisonnières.
Fabien Borgogne (novembre 2019)
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Légende des photographies : une ville côtière en novembre 2019 après le passage de hordes de touristes
Lesia Peretti, reconnaissant la cité possiblement objet du texte, a souhaité faire un commentaire.
Le voilà :
“Ton texte ne m’a pas choqué particulièrement...il faut savoir cependant que la  ville - vraie ou fausse - nous plaît beaucoup, nous les autochtones, et que bien souvent, pendant la haute saison, nous aspirons à ce moment privilégié de retraits qui nous permet d’être plus proche de la nature et loin du monde... mais, comme je te l’ai dit l’autre jour, il faut aussi le monde dans la ville, vraie ou fausse...”
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kaobang · 5 years ago
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Chauffeur, si t’es champion
Jour de bus. Dépaysement Des trajets de bus, nous en aurons fait, des nocturnes, des tranquilles, des cahoteux et des épiques. L’estafette antédiluvienne qui nous emmène, en cette chaude journée du 4 septembre, de Mandalay à Bagan, tient le haut du panier. Seuls étrangers, nous avons pris place sur des sièges étroits, et le responsable distribue à chacun des sacs en plastiques. Une bien brillante initiative, car les Birmans supportent mal les trajets en bus, et pendant que certains de nos voisins rendent leur déjeuner, les autres mâchent et recrachent en continuent du bétel. La première heure, le bus s’arrête toutes les trois minutes et peu à peu, la travée du milieu se remplit de divers sacs et de ce qui semble être un frigo, dont l’emballage en polystyrène suinte et dégage une répugnante odeur de poisson. Nous embarquons et débarquons en continu des passagers, si bien que les derniers arrivés sont obligés de s’asseoir dans le peu d’espace qu’il reste entre les sièges, sur de ridicules tabourets en plastique pour enfants. 
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Bus de nuit. Confort Confortablement installée dans mon siège VIP du bus de nuit spécial touristes qui nous emmène de Bagan au lac Inle, je veille. Une image est ce qu’il reste du temps qui passe et j’aurai en tête celles, fugaces, de ces aires anonymes où les restaurants de routes côtoient les chiens errants et où les marchands, dans leurs vilaines petites échoppes de terre battue fuient, à grand renfort de café, le sommeil. C’est toujours une sensation étrange que de traverser des paysages rendus anonymes par la nuit et de ne sentir, quand rien n’est plus éclairé, que les seuls cahots de la route. Et c’est ainsi que les heures passent dans la torpeur, ballottés d’un kilomètre à l’autre, jusqu’à ce que le jour se lève.
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andrebearakovsky · 6 years ago
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This Week in Caps: Week 15
Welcome to This Week in Caps, a weekly newsletter where I recap everything important that’s been going on in the world of the Washington Capitals this past week.
This Week’s Games
01/08/2019 vs Philadelphia Flyers, W 5-3
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The season is past its halfway time, and it’s the first meeting of the year with the division rival Flyers. Pheonix Copley got the home start, and the Caps broke out their retro thirds. Also, no Nicklas Backstrom in this one, as he was out with illness.
Four minutes into the game, the Caps got the party started. Off a faceoff, Jakub Vrana used his speed and carried the puck all the way down the ice and pass the puck in front of the net for a crashing Tom Wilson, who sent it in for a 1-0 lead. Five minutes later, the Flyers picked off an errant pass and Jakub Voracek scored, tying the game 1-1.
The game stayed tied from then until about halfway through the second period, when the Caps got their scoring legs going. T.J. Oshie redirected a Lars Eller point shot for the 2-1 lead. Two minutes later, Vrana ripped off the puck from a Flyer in the Caps zone and turned on the jets, taking it in alone on a breakaway and scoring over the goalie’s shoulder to make it 3-1. Four minutes later, Vrana scored again, this time on the power play. He meant to pass the puck through the crease, but instead it hit the goalie’s pads and banked in, and the Caps were up 4-1.
Things started to get weird and wacky in the third. It started off with a fight, just two minutes in. Nic Dowd got hit hard by Radko Gudas, and Devante Smith-Pelly did not take kindly to the roughhousing of his linemate. He asked Gudas to tussel, Gudas complied, and the two of them had a heavyweight bought. Both were sent off for fighting, though Smith-Pelly got the extra roughing minor that had to be served by Andre Burakovsky. Things got really wacky in the last five minutes of the game. The Flyers pulled their goalie with three and a half minutes left, and Wayne Simmonds scored in front on a goal that slipped between Copley’s legs to make it 4-2. Chaos ensued when both sides could not stop committing penalties and the Caps could not score on the empty net; they kept trying to pass it to Vrana for the hat trick, but he just couldn’t bury it. Wilson looked to have an empty-netter, but it was called back on an offsides challenge. Eventually, the Flyers got one more goal on their ledger — during four-on-four play with just seven seconds left in the game, Claude Giroux ripped a one-timer to make it 4-3. But Oshie scored an empty-netter off the ensuing faceoff to send the Caps home with a 5-3 win.
The Caps were outshot 40-25 and got wrecked on faceoffs, only winning 29.7%. They were 1/4 on power play chances, while the Flyers went 0/5 on theirs. Copley saved 37/40 shots.
Jakub Vrana had possibly the best game of his life, tallying three points and almost getting the hat trick. The lack of power play effectiveness and the small amount of shots is a little concerning, and the last five minutes of the game felt a little Yakety Sax, but it was an entertaining game nonetheless.
01/10/2019 @ Boston Bruins, W 4-2
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No team has had another team’s number over the past couple years like the Caps have had the Bruins’ — coming into the game, the Caps had won thirteen straight against Boston, and they hoped to keep the streak alive in this one.
Despite taking a penalty less than two minutes into the game, the Caps were the ones to score first. Six minutes in, T.J. Oshie sprung Jakub Vrana on a breakaway, and he scored to make it 1-0 Caps. But the Bruins kept it tight all throughout the first and most of the second, until they finally broke through. At the fourteen minute mark of the second, Ryan Donato ripped home a wrist shot from the circle to tie the game, 1-1. But the Caps would respond less than a minute later; Tom Wilson passed it to Alex Ovechkin from behind the net, and Ovechkin sent it home lightning-quick to restore the Caps’ lead and make it 2-1.
The Bruins kept coming, and four minutes into the third period, the Caps gave them the opportunity to get back into it score-wise. The Caps took a too many men penalty, and David Krejci scored on a slapshot on the ensuing power play to tie the game, 2-2. But again, the Caps responded within a minute. Nicklas Backstrom drove into the zone and fired home a wrist shot to give the Caps a 3-2 lead. The game was played tight the rest of the way, and Ovechkin eventually scored an empty-netter to secure the Caps’ 4-2 win.
The Caps were outshot 41-22 and were badly beaten on faceoffs, only winning 34.4%. They went 0/2 on power play chances, and the Bruins went 1/5 on theirs. Holtby saved 39/41 shots.
The Caps’ dominance of the Bruins continues, winning their 14th in a row. The game was a little chippy, as Lars Eller did try to fight Brad Marchand in retaliation to Marchand’s punching him on opening night, but Marchand wouldn’t take the fight. The Caps also had the territorial disadvantage, and that hopefully changes in the coming games.
01/12/2018 vs Columbus Blue Jackets, L 1-2 (OT)
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It was a snowy night in DC, and time for another divisional matchup against the Blue Jackets. Get ready, because this was a frustrating and weird one.
The Blue Jackets got on the board first and early; just a minute into the game, Cam Atkinson scored on a breakaway and gave the Jackets a 1-0 lead. Later in the period, it was revealed that Alex Ovechkin was not on the bench and ended up missing about half of the period, though he did return for the second and had no problems for the rest of the game.
But just after one injury scare, there was a second, this one more serious. With about eleven minutes left in the second period, Atkinson high-sticked Braden Holtby through his mask in the eye, and Holtby looked to be in discomfort. He would have to leave the game, being replaced by Pheonix Copley; he did not return for the rest of the game.
The game passed by with some frustrating and chippy play; nothing much of note happened for a majority of the game. Each team got a penalty in the first period, and each team got a penalty in the second (which included about a minute of four-on-four), and nothing came of any of the power plays. In fact, it wasn’t until very late in the game that the Caps seemed to have any life at all. With the goalie pulled, they got to work, and with just over a minute left in the game, Evgeny Kuznetsov let loose a booming slapshot to tie the game 1-1.
This matchup would require overtime. Things were relatively even for most of the overtime session, until Nicklas Backstrom committed a slashing penalty to give the Jackets a power play. Artemi Panarin scored just twelve seconds later to give the Jackets a 2-1 overtime win.
The Caps outshot the Blue Jackets 33-22 and had the faceoff advantage at 52.6%. The Caps went 0/2 on the power play, and the Jackets went 1/3 on theirs. Holtby made 10/11 saves, and Copley made 10/11 saves in relief.
This game was a little bit of a mess, and the Caps never seemed 100% together; getting out with a point felt like more than they deserved. But the biggest concern is Holtby’s health; it’s not looking to be a huge injury, but we’ll know more in the coming days.
Current record: 27-12-5
What’s Going on in the World of the Caps
Injuries!
One of the defining features of the game against the Blue Jackets was the multitude of injuries. They weren’t serious, but definitely noteworthy. During the first period, Alex Ovechkin left the game due to apparent injury; it was originally reported as an equipment issue, but it was later cleared up that Ovechkin had a cut on his hand that needed to be sutured. But he returned for the second period and there is no lasting injury. On the other hand, Braden Holtby was high-sticked in the eye by Cam Atkinson about halfway through the second period, and he had to be replaced by Pheonix Copley, and he did not return to the game. Holtby did practice the next morning and said that his vision had greatly improved. The Caps do not believe they will need to call up another goalie. And in completely unrelated news, another minor bit of progress: Christian Djoos skated at practice on Sunday morning; a good sign, but there is still no timetable for his return.
Commercials Galore
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This week was, apparently, the week for Caps commercials to come out. First, Alex Ovechkin starred in three commercials for Papa John’s Russia (pizza is here!). Then, Braden Holtby starred in a new Koons commercial where he stares at national monuments (he has actually done commercials for Koons before, seen in the link). And finally, Andre Burakovsky and Devante Smith-Pelly were the latest to be sucked into Paisanos, and they were the stars of the newest Paisano’s commercial. (Ovi, Holtby, Burky & DSP)
Connolly Tattoo
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After getting enough retweets on Twitter, a Caps fan is getting a tattoo of Brett Connolly eating pizza and getting a tattoo. Connolly is aware of this, and Devante Smith-Pelly contributed to one of the retweets. In fact, DSP wants this to happen so badly that he said he’d be willing to be there and even pay for it to see it through. Connolly’s wife Katrina even commented on the situation, calling it a #ProudWife moment. (1, 2)
Other Miscellaneous Happenings
Copley does jumping jacks with kids from Hendley Elementary School
Oshie, Burakovsky, and Wilson bowl with fans (1, 2)
Time to cry over Jay Beagle again
Capitals invite youth hockey team to game for standing up to racism
Ovi checks Chara into the Caps bench
Ovi parties, makes DJ’s night
Orlov screams at BFF Bobrovsky
Vrana flosses
Pregame shenanigans
Upcoming Events
On January 14 against the St. Louis Blues, there will be a winter glove giveaway
On January 18, the Caps Better Halves Baskets go on sale
Player of the Week
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Jakub Vrana had another very strong week, and his game against the Flyers was one of the best of his career. Over the three games this week, he tallied 4 points (2 G, 2 A), with three of them coming in the aforementioned game, and his speed was on constant display and made him a consistent scoring threat.
Social Media Post of the Week
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Gina posted a really long and heartfelt message for John’s birthday, along with about a dozen photos, but I’m not going to copy and paste that here nor attach all the photos; you can follow the link and read it if you like. I’m just going to thank her for this incredibly embarrassing photo of John. (x)
Stars of the Night Season Leaderboard
Over the course of the season, I will be keeping track of the Caps stars of the night, translating them into points, and organizing them into a leaderboard.
1st star = 5 pts, 2nd star = 3 pts, 3rd star = 1 pt
1. Holtby — 42 2. Ovechkin — 39 3. Kuznetsov — 20 4. Backstrom — 19 5. Carlson — 17 6. Wilson — 13 T-7. Burakovsky — 11 T-7. Copley — 11 T-7. Kempny — 11 10. Vrana — 8 11. Oshie — 7 T-12. Connolly — 6 T-12. Orlov — 6 14. Lewington — 5 T-15. Niskanen — 3 T-15. Smith-Pelly — 3 T-17. Boyd — 2 T-17. Eller — 2 19. Stephenson — 1
Achieved and Upcoming Milestones
T.J. Oshie scored his 200th career NHL goal on 01/08/19 vs the Philadelphia Flyers
Nicklas Backstrom is 1 power play goal away from taking sole possession of 5th in Caps history in power play goals
John Carlson is 2 power play goals away from being tied for 7th in Caps history in power play goals among defensemen (25)
Brooks Orpik is 1 game away from 1000 career games played
Jonas Siegenthaler is searching for his first NHL goal
Next Week’s Upcoming Games
01/14/18 vs St. Louis Blues (7 PM) 01/15/18 @ Nashville Predators (8 PM) 01/18/18 vs New York Islanders (7:30 PM) 01/20/18 @ Chicago Blackhawks (12:30 PM)
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Ilona Smet : son geste qui a ému et surpris Estelle Lefébure et Sylvie Vartan
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Qui a dit qu’il fallait se dénuder pour forcément agiter la Toile ? Certainement pas Ilona Smet qui a littéralement cassé l’Internet avec son joli geste durant ses vacances. Comme chaque année malgré le divorce de ses parents David Hallyday et Estelle Lefébure survenu en 2001, la jeune femme n’oublie pas de passer les fêtes de fin d’année en famille. En effet, sa mère emmène toujours ses deux filles en Californie pour rendre régulièrement visite à leur grand-mère Sylvie Vartan.
Voulant profiter du beau soleil de Los Angeles, la sœur d’Emma Smet a décidé de prolonger son séjour pour passer un peu de bon temps en compagnie de son chéri Kamran Ahmed. Et s’ils pensaient faire une balade en amoureux ordinaire, ils se sont bien trompés. En croisant le chemin de plusieurs chiens errants, le mannequin a pris l’un d’entre eux sous son aile et a tenté de le faire adopter comme elle l’a déclaré sur Instagram où elle a écrit :
« Voici EMMA ! Elle ne...
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yes-bernie-stuff · 2 years ago
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Osons parfois pleurer ! (2)
Osons parfois pleurer ! (2)
26/11/2022
”Tu comptes les pas de ma vie errante. Recueille mes larmes dans Ton outre : ne sont-elles pas inscrites dans Ton livre ?” Ps 56. 9
Le titre donné au psaume 56 est “Confiance dans la détresse”. Dans ce psaume David nous expose sa détresse due à la méchanceté des hommes qui cherchent à lui nuire ou à tirer profit de sa perte. Au verset 8 il demande que Dieu dans Sa colère précipite les peuples ! David ne demande pas à Dieu d’agir dans un accès d’humeur. Mais plutôt il invoque la justice de Dieu ; une colère juridique, qui résulte de la nature sainte de Dieu et de Son rejet de la méchanceté et de l’impiété. En fait au verset 9 David demande à Dieu de garder trace de ses souffrances afin qu’Il puisse finalement lui rendre justice. Dieu n’est pas indifférent à votre souffrance et Il nous a fait une promesse : “Il essuiera toute larme de leurs yeux” (Ap 21. 4). L’injustice que vous vivez ou les épreuves que vous traversez ne sont pas cachées aux yeux de Dieu. Oui, pleurez si vous en ressentez le besoin, mais ne restez pas prisonnier de vos émotions. Jésus Lui-même, après avoir pleuré sur Jérusalem, est entré dans cette ville, en a chassé les marchands du temple et s’est mis à enseigner les foules incrédules. Jésus n’est pas resté accablé de tristesse devant le tombeau de Lazare. Il a prié : “Père, Je Te remercie de ce que Tu M’as écouté” (Jn 11. 41). Puis Il a ressuscité Lazare ! Dans le Jardin de Géthsémané, Il n’a pas été paralysé de peur devant l’idée de Sa mort sur la croix mais Il s’est levé, a fait la volonté de Son Père et a remporté la victoire sur le péché ! David, après avoir invoqué la justice et l’intervention de Dieu, se souvient de la parole de Dieu (v. 11), il loue le Seigneur et exprime sa confiance en Dieu (v. 12-13) ! Et puis il continue sa marche avec Dieu : “je marche devant Toi, ô Dieu, à la lumière des vivants” (v. 14). Voilà la bonne attitude à adopter…
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hcdahlem · 3 years ago
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Le soldat désaccordé
Gilles Marchand nous revient avec un roman historique qui retrace l'enquête menée pour retrouver un soldat disparu dans la Grande Guerre. Ce faisant, il poursuit son exploration des cabossés de la vie avec toujours la même humanité.
  En lice pour le Prix du roman Fnac 2022 En deux mots Enquêtant sur un soldat qui n’a plus donné de nouvelles à l’issue de la Grande Guerre, le narrateur va découvrir une histoire d’amour insensée. Celle d’une femme errant sur les champs de bataille pour être au plus près de son homme. Ma note ★★★★ (j’ai adoré) Ma chronique L’ombre du champ de bataille Gilles Marchand nous revient avec un roman…
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strechanadi · 2 years ago
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Germain Louvet, Hugo Marchand
Le chant du compagnon errant
photo Agathe Poupeney
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christophe76460 · 2 years ago
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Sa Parole Pour Aujourd'hui du Samedi 26 Novembre 2022
Osons parfois pleurer ! (2)
”Tu comptes les pas de ma vie errante. Recueille mes larmes dans Ton outre : ne sont-elles pas inscrites dans Ton livre ?” Ps 56. 9
Le titre donné au psaume 56 est “Confiance dans la détresse”. Dans ce psaume David nous expose sa détresse due à la méchanceté des hommes qui cherchent à lui nuire ou à tirer profit de sa perte. Au verset 8 il demande que Dieu dans Sa colère précipite les peuples ! David ne demande pas à Dieu d’agir dans un accès d’humeur. Mais plutôt il invoque la justice de Dieu ; une colère juridique, qui résulte de la nature sainte de Dieu et de Son rejet de la méchanceté et de l’impiété. En fait au verset 9 David demande à Dieu de garder trace de ses souffrances afin qu’Il puisse finalement lui rendre justice.
Dieu n’est pas indifférent à votre souffrance et Il nous a fait une promesse : “Il essuiera toute larme de leurs yeux” (Ap 21. 4). L’injustice que vous vivez ou les épreuves que vous traversez ne sont pas cachées aux yeux de Dieu. Oui, pleurez si vous en ressentez le besoin, mais ne restez pas prisonnier de vos émotions. Jésus Lui-même, après avoir pleuré sur Jérusalem, est entré dans cette ville, en a chassé les marchands du temple et s’est mis à enseigner les foules incrédules. Jésus n’est pas resté accablé de tristesse devant le tombeau de Lazare. Il a prié : “Père, Je Te remercie de ce que Tu M’as écouté” (Jn 11. 41). Puis Il a ressuscité Lazare ! Dans le Jardin de Géthsémané, Il n’a pas été paralysé de peur devant l’idée de Sa mort sur la croix mais Il s’est levé, a fait la volonté de Son Père et a remporté la victoire sur le péché !
David, après avoir invoqué la justice et l’intervention de Dieu, se souvient de la parole de Dieu (v. 11), il loue le Seigneur et exprime sa confiance en Dieu (v. 12-13) ! Et puis il continue sa marche avec Dieu : “je marche devant Toi, ô Dieu, à la lumière des vivants” (v. 14). Voilà la bonne attitude à adopter…
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adipz · 4 years ago
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La chute, Camus (1956)
L’inaction et l’indifférence de Clamence face au suicide d'une jeune fille un soir de promenade le pousse à réfléchir aux raisons qui obligent les hommes à arpenter une vie sans en explorer le sens ou la vérité. Cette vérité est le résultat des jugements que l'on peut porter, sur les autres ou sur soi-même, lorsqu'on se rend compte de ses fautes. La vision de l’homme moderne décrite par Camus se remarque par le choix de la ville d’Amsterdam : Clamence, à l’image de l’homme moderne, ne peut être qu’un déraciné, « une créature solitaire, errant dans les grandes villes ». Cette ville portuaire du nord, noyée par la pluie et les brouillards, fait partie de cette Europe septentrionale qui, selon Camus, a égaré la clarté de la Grèce, devenue assombrie et dénaturée, qui vit le triomphe des arts, des techniques et de la barbarie scientifique. Enfin le titre même de l’œuvre est évocateur : il représente la chute de l’homme européen dans l’histoire. Camus pense que la civilisation moderne s’est fourvoyée, a égaré la lumière et a séparé l’homme des livres, de la culture. La civilisation marchande, technique et moderne se précipite dans la barbarie
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rouelibre · 4 years ago
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Le voleur de couleurs 1.
Tout commence par une balade dans la ville la nuit. Il cherche un coin dans l'ombre où passer la nuit, pas besoin d'un grand morceau de toit, juste de quoi subsister dans cette grande ville toute noire de suie. La pluie ne va pas tarder à tomber et le mouiller. Les  et les cartons sont ses draps depuis des années, il le sait, chaque soirée recommence comme la précédente, par une errance labile et flottante et avec lui, assommé des heures chaudes de la journée, des trépidations occasionnées au-dessus de sa cave de la cordonnerie. le cordonnier le laisse s'y mettre à sa guise, au moins cela lui fait de la compagnie. Il ya juste le fait que le soir venu, par peur des cambriolages peut-être ou par crainte de voir quelque insagesse produite, il le somme de sortir, et le revoilà devenu vagabond du pavé.
Ce recoin de ruelle a l'air malheureusement habité par un type de compagnie peu attirante. Il préfère passer son chemin.Pourquoi ne pas prendre de la hauteur ? Il avise dans un coin un muret qui lui permettrait de gagner  quelques mètres - inabrités, certes, mais au moins il y verrait plus clair. Au premier étage, il y a une vieille dame qui somnole sur son canapé. Elle a l'air désséchée par la vie, ses yeux mornes regardent la pluie qui s'annonce au loin, on l'entendrait presque d'ici pousser un soupir. Son salon pourtant a l'air douillet, de beaux meubles vernis sont visibles depuis la grande fenêtre, et un papier peint couleur anis fait ressembler le tout à un sachet de dragées. Il décide de monter encore davantage. L'escalier de service en fer branlant semble prêt à céder sous son poids à chaque marche, mais finalement tient bon. Il accède finalement au deuxième étage, où la fenêtre est plus large tandis qu'une goutte de pluie arrose le bout de son nez. plus de temps à perdre, il faudrait se faufiler et vite trouver un abri. Malheureusement , à part passer par le balcon, il n'y a pas trop le choix, alors il s'avance à pas de loup, en tentant maladroitement de passer sous les vitres du second étage. Pas de bol, la fenêtre est ouverte, et c'est alors qu'il se reçoit un seau d'eau sur la tête !
Le choc le fait déguerpir à la vitesse de l'éclair. Le voilà arrivé au bout du bâtiment trempé et sentant le croupi, l'eau de cuisson des pommes de terre. Un tout petit repli de balcon parvient à lui offrir une auguste demeure pour la nuit. Il reprend doucement son souffle en jetant un oeil sur la vue imprenable qui s'offre à lui. Un boulevard immense aux traits tordus par la pluie se déroule jusqu'à une grande arche de pierre dorée à l'entrée de la ville. Quand il était petit il avait l'habitude d'y passer avec sa mère, c'était souvent là que ceux sans abri se regroupaient, collés les uns aux autres pour se tenir chaud. En plissant les yeux, il aperçoit au pied de l'immense bâtisse une petite forme rouge repliée, qui tressaute par moments comme pour fuir les gouttes. Intrigué, il hésite entre descendre de son perchoir durement gagné et aller s'enquérir de ce qui se trame là-bas, sous cette arche illuminée, et rester tranquillement sur place mais malgré tout encore exposé à un vent qui pourrait se lever.
Et puis zut. D'un pas habile, il contourne le balcon et une gouttière qui pleure avant de redescendre au niveau de la rue. les caniveaux engorgés lui donnent l'impression d'être dans une rivière, une rivière boueuse et noire comme de l'encre. Quelques passants encore affairés sur les trottoirs ne lui facilitent pas la tâche. Difficile de se faufiler sans se faire copieusement bousculer, il est obligé de jongler entre les poubelles qui n'ont pas encore été ramassées et les sacs de shopping. La pluie tombe de plus en plus dru, une vraie mitraillette aquatique qui crépite à même le macadam. Lorsqu'il arrive près de l'arche, la petite forme rouge a pris du volume, on dirait même une colline de velours carmin qui remue avec force, et des petits pieds aux chaussettes trouées en dépassent. Interloqué, il monte dessus - mais voilà que la butte de tissu s'agite, se met même à rire ! -"Arrête le chat ! tu me chatouilles !" Une tête rousse bouclée coiffée d'une vieille casquette s'ébroue hors de la montagne , le manteau de velours coule à terre, une des manches part visiter le caniveau et son eau grise sale. Un jeune garçon d'environ 10 ans allongé sur des cartons s'époussette et lui adresse un sourire. -"Ben d'où tu sors toi ? tu as pas l'air trop mouillé, ni trop maigrichon , on dirait que tu manges à ta faim au moins ! pas comme moi..." Il s'avance vers le garçon, les pupilles emplies de curiosité. -"Tu veux dormir avec moi le chat ?" -" Je ne m'appelle pas "le chat" !  je suis Gino, et j'ai 8 ans !" -" Heiiiiin un chat qui parle !" - " Moins fort le mioche ! on voudrait dormir nous !" Gino regarde une deuxième montagne derrière le garçon. Un petit groupe d'hommes tassés sous l'arche s'est recroquevillé en un amoncellement de manteaux et de toiles de tente. -" Mais... C'est un chat qui parle !" - "c'est ça ! et nous on sirote des mojitos sous un cocotier ! Allez lache nous Léon avec tes bobards ! Si t'es pas fichu de te taire t'as plus qu'à te trouver un autre coin pour la nuit ! Et vu la flotte tu risques de ramer fort !" La chaîne de montagnes duveteuses s'esclaffe. L'un d'eux attrappe une boite de conserve qu'il lance dans leur direction, et qui rebondit dans un fracas contre le pavé. Effrayé, Gino bondit sous le manteau rouge, la queue hérissée. Léon l'enroule à la hâte dans le vêtement et attrape son balluchon de vieillle toile, puis détale vers une devanture de restaurant encore dépliée. Prenant le temps de regarder vers où aller, il pique un sprint vers une ruelle entre deux grands immeubles particuliers, puis traverse un square avec le chat sous le bras. Au bout de quelques minutes, la pluie qui faisait un rideau s'apaise et ne laisse que le son enrobé des gouttes qui glissent sur les feuilles des arbres. Léon avise un banc libre sous un lampadaire et s'y installe, déballe son paquet pour laisser Gino en sortir. -"Tu peux sortir !" - "Merci, tes compagnons de camp sont décidément des chiffoniers !" - "Je n'ai pas vraiment le choix, les places à l'abri se font rares dans cette ville, tu sais" - "Où sont tes parents jeune petit d'homme ?" - "Malheureusement si je le savais, je pense que je ne serais pas en train de dormir dehors." - " Bon... on dirait que nous sommes deux âmes dehors, il faudrait que l'on trouve un toit pour la nuit !" - "Eh mais attends ! dis moi d'abord comment ça se fait que tu parles ! " - "Nous avons toujours parlé, nous les chats. C'est juste que vous ne nous comprenez pas." - "Et les autres, avec moi, ils ne t'ont pas compris pourtant !" - "Vu le lancer de boîte de conserve, j'en doute fort" - "C'est dingue ça ! Alors je suis le seul à te comprendre ?" - "Je ne sais pas, c'est la première fois que l'on me répond en tout cas !" - " Mais d'où tu viens ?" - "Je suis né ici. J'ai grandi près de l'arche, avec ma mère et mes deux frères." - "Ils ne sont pas avec toi ?" Il ferme les yeux un instant. L'espace de quelques secondes, il revoit les grands hommes fous, le camion, la fourche, le crâne de ses frères perforé par des yeux fous, jeté dans la benne à ordures. Sa mère, chassée puis lancée dans le fleuve. Sous son pelage, son coeur se serre. -"Je suis seul depuis longtemps." - "Attends Gino... Si tu veux on peut rester ensemble !" - " Je ne sais pas trop.... Les humains ne sont pas l'espèce en qui j'ai le plus confiance. Qu'est ce qui me dit que tu ne me feras pas de mal ?" - "Cest bien toi qui est venu me trouver non ?"" Gino se pose sur son arrière train, entreprend une légère toilette pour enlever les résidus pelucheux du manteau. Il hésite, mais Léon a l'air aussi perdu qu'un poisson rouge dans un cours d'eau. Il ne connaît pas la ville, le laisser seul serait l'abandonner à la merci des chiens errants, des montagnes de bâche lanceuses de boîtes, ou pire encore ! du marchand d'enfants ! - "Soit. Je t'accompagne jusqu'à ce que tu aies retrouvé tes parents." Un sourire fend le visage du jeune garçon. Il a une jolie figure pâle et de grands yeux bleus qui brillent comme de petits cailloux, noyés sous les boucles rousses. - "Allons-y ! profitons que la pluie se soit calmée !" Léon se met alors en route avec le balluchon en bandouillère, Gino sur ses talons. Ils prennent une avenue qui monte un peu en hauteur, puis traversent un marché de nuit sur le point de fermer, où les commerçants balayent déjà devant leurs échoppes. Ils s'arrêtent devant un étal de poissons où un vieil homme finit de ranger des filets dans des caisses de bois épaisses. -"Bonjour Eugène." - "Léon ? ça alors ! je t'avais pas vu depuis un moment ! Comment va ton père ?" - "Je ne sais pas. Ils ont disparu" -" Comment ça ? disparus ?" -"Depuis deux jours. Maman m'a laissé au parc en me disant qu'elle devait aller acheter à manger. Papa était parti faire un congrès depuis plusieurs jours." - "Attends mon garçon, je ne peux pas te laisser comme ça ! il faut qu'on aille au poste de police !" - "Non Eugène s'il te plaît ! pitié !" - "Tatata pas d'histoires ! tu vas venir avec moi, on va faire un signalement ! Tes parents doivent être quelque part morts d'inquiétude !" - "Mais je ..." - "Stop, Léon ! Tiens, je te passe la clé de la maison , va voir Hermine, elle te préparera un plat chaud avant que j'aie fini ici. Je vous rejoins." Léon attrappe une grosse clé rouillée que lui tend Eugène. Il pousse un soupir, puis se met en marche. Gino près de lui n'ose trop rien dire, s'il peut passer une nuit au chaud au pied du lit ce sera déjà très bien. Après quelques minutes de marche dans les ruelles pavées, ils atteignent une maison de pierre grise aux volets bleus. Une douce lumière filtre à travers la petite fenêtre, et une certaine chaleur émane de cette bâtisse. Léon serre la clé dans sa main un instant. -"Tu n'ouvres pas ?" - " Gino, tu ne vas pas me croire, mais...je ne pense pas que mes parents ont juste disparu. Il s'est passé quelque chose. Si je vais au poste de police, personne ne me croira et on me fera enfermer !" - " Mais pourquoi voudrait t-on t'enfermer, Léon ? Viens, allons déjà manger quelque chose et dormir un peu, tu vas me raconter tout ça" - "Gino, je suis sérieux. La nuit où mes parents ont disparu, il y avait quelque chose d'étrange dans l'air. Comme si...Comme si une voix me parlait." - "Je te crois." Le chat est maintenant monté sur l'épaule de son nouvel ami. Léon regarde la clé au creux de sa main. -"Tu as peut-être raison, on ne gagne pas les guerres avec le ventre vide ! entrons." La clé tourne puis la porte s'ouvre dans un claquement sec. A l'intérieur, le mobilier est sommaire mais confortable. Une marmite bout à grosses bulles sur la cuisinière, remontant des effluves de râgout qui font se pourlécher Gino. - "Au moins en te rencontrant, j'ai trouvé de quoi manger ce soir !" -"Attends, il y a quelque chose qui cloche... Pourquoi m'a t-il donné une clé si il pensait que sa femme serait là ?" - "Peut être au cas où elle ferait des courses ?" - "Non, c'est bizarre... Puis il voulait m'emmener au poste de police alors que finalement il m'a donné la clé de chez lui ?" - "J'étais sûr que tu préfèrerais esquiver le poste, Léon" Ils se retournent. Eugène, campé sur ses deux pieds  leur bloque le passage de l'entrée de la maison. Il les toise de toute sa hauteur. - " Ils ont besoin d'énergie, Léon ... C'est la seule solution, je suis désolé. J'aimais bien tes parents pourtant...." -"Que leur est-il arrivé ? qu'est ce que tu leur as fait ?" - "Je suis désolé, Léon." Sur ces mots, il sort un petit boitier semblable à un appareil photo, remonte un bouton et appuye d'un coup sec. Gino, perché sur le jeune garçon, a à peine le temps de sortir ses griffes. Le monde autour d'eux devient subitement flouté en nuances de gris, dépeint et noyé dans un noir et blanc. Les boucles de Léon se diluent, les taches de Gino sont absorbées par un nuage poussiéreux, il sent ses membres se raidir. - "Ils ont besoin de couleurs, de beaucoup de couleurs." Gino sent son ami se dérober sous ses pattes. Ils basculent alors dans un gouffre noir. Noir et sans fond.
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thaischarline · 5 years ago
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spincount · 5 years ago
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🇨🇦🎻🎼🏆 #CFMA2020 #PMFC2020 spotlight is on Traditional Singer of the Year nominee Sophie Lavoie (Sophie & Fiachra + Andre Marchand) for/pour 'PORTRAITS'! Songlines Mag says that Sophie & Fiachra's music is "from the heart". Playing traditional Irish and Quebecois music, blended with Lavoie's "lithe and masterful compositions" (The Irish Times), they have intensely toured internationally in the past 10 years. Recently they have been collaborating with renowned guitarist Andre Marchand. The combination with Sophie & Fiachra is quite magical (The Irish Music Magazin). Sophie & Fiachra + Andre Marchand have recorded Un Canadien errant, nominated at ADISQ and CFMA in 2016. In 2019, they released Portraits, "one of the most downright enjoyable albums to come this way for a considerable time"( fRoots Magazine). 📸 Benoit Dupont https://ift.tt/2IgNVmA
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